vendredi 10 janvier 2020

10.01.2020 : Rencontre autour du projet franco-québécois EIEDD


Dans le cadre du projet EIEDD, labellisé et soutenu par l'ANR & FRQSC, portant sur les représentations paysagères de jeunes scolarisés de territoires situés le long des fleuves Seine en France et Saint-Laurent au Québec - Canada, une rencontre était organisée aujourd'hui, le vendredi 10 janvier 2020 à Montpellier, en Hérault, région Occitanie.

 Le bilan des trois premières années de vie permet d'envisager des résultats en termes de :

- les représentations des étudiants sur les liens entre les enjeux de durabilité et la citoyenneté ainsi que des tendances parmi les discours liés aux transformations possibles à leurs niveaux (le "déjà là", sédimentation des problèmes apparents, déception, fatalisme épistémique, etc.),
- les profils typologiques d'engagement citoyen des jeunes (14-17 ans) vis-à-vis du développement local durable, 
- les liens entre le milieu et la culture familiale et le niveau d'engagement citoyen des apprenants,
- les dispositions genrées à agir de façon citoyenne,
- les "rapports au monde" (dimensions identitaire, sociale, épistémique),
- le niveau d'autonomie des groupes apprenants sur des thématiques d'enjeux volontairement sélectionnées,
- la capacité de prise en charge de la complexité en collectif, et l'intérêt de l'intelligence collective pour augmenter cette capacité,
- la tension qui peut exister entre l'autonomie et l'encadrement des jeunes par les enseignants et leur rôle d'accompagnant,
- l'effet des "dérangements" épistémologiques et culturels facilitant la fertilisation croisée des groupes apprenants et l'appropriation des enjeux de "durabilité".

Pour cela, des outils méthodologiques ont été mobilisés pour rendre visibles leur caractère pertinent pour appréhender la complexité de la durabilité :

- des focus groupes, organisés sur une base affinitaire de sympathies mutuelles avec une orientation par les enseignants dans le choix des thématiques d'enjeux à traiter par groupe,
- des ressources documentaires interculturelles pour chaque focus groupe,
- une carte mentale croisant les 8 thématiques d'enjeux, les items de chaque groupe et les liens entre eux, avant et après la réalisation des focus groupes,
- des questionnaires écrits.

Également, une méthodologie d'animation des groupes a tendance à apparaître, qui semble plus à même de favoriser l'appréhension de la complexité et de la pensée systémique :

- les quatre temps d'animation successives ont permis de passer par différents niveaux de la complexification : du simple brainstorming à des boucles récursives de liens, entrainant une complexification des raisonnements socio-cognitifs.


Enfin, c'est posé la question de la valorisation pour un projet d'un réseau apprenant sur les territoires apprenants. Parmi les pistes :

- créer une production transmédia permettant de partager des éléments pratiques du projet de recherche sous des formes variées (vidéos témoignages, ateliers, publication pour la communauté éducative large...),
- créer des événements de restitution à caractère académique et professionnel de façon combinatoire,
- créer des restitutions de retour d'expériences des différents acteurs mobilisés,
- rédiger et diffuser des articles dans des revues pluridisciplinaires non académiques ...




Rendez-vous pour la suite du projet EIEDD !